JUDITH LEYSTER

NEDERLANDS

À PROPOS DE L'OEUVRE: LA DERNIère goutte

La dernière goutte est une peinture à l’huile de Judith Leyster, réalisée vers 1639, et appartient à la collection John G. Johnson du Philadelphia Museum of Art. Elle a été considérée comme une œuvre de Frans Hals jusqu’en 1903, date à laquelle on a remarqué qu’elle était signée ‘JL*’ sur la chope.

La signification de cette œuvre d’art se concentre sur la perte de l’estime de soi et l’état d’ivresse dissipé. Les deux hommes semblent indifférents aux actions malgré le squelette en leur présence. L’expression faciale et la position du squelette montrent qu’il s’amuse autant que les hommes ivres. Les squelettes étaient des figures familières de l’art du XVIIe siècle, représentant la nature inévitable de la mort.

Les figures des deux hommes semblent être similaires aux figures de la scène du Joyeux Trio, également peinte par Judith Leyster en 1629. La Dernière Goutte représente l’étape ultérieure d’une fête après la poursuite de la consommation d’alcool. Il fait maintenant nuit et les hommes sont alors aveuglés par les effets de la boisson. La scène nocturne est représentée par l’utilisation de la bougie entre les hommes et le squelette. Selon Hofrichter, la scène montre un thème de vanité assez commun avec une chope inversée et une pipe pour montrer que la fête est terminée. Le squelette brandit un sablier pour souligner que le temps presse sur la fête, mais aussi sur la vie des personnes présentes.

À PROPOS DE L'ARTISTE :
JUDITH LEYSTER

Judith Jans Leyster (également Leijster ; baptisée le 28 juillet 1609 – 10 février 1660) était une peintre hollandaise de l’âge d’or. Elle peignait des œuvres de genre, des portraits et des natures mortes. Bien que son travail ait été très apprécié par ses contemporains, Leyster et son travail sont devenus presque oubliés après sa mort. Toute son œuvre fut attribuée à Frans Hals ou à son mari, Jan Miense Molenaer, jusqu’en 1893. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’elle est reconnue pour ses capacités artistiques.

Leyster est né à Haarlem (Pays-Bas) le huitième enfant de Jan Willemsz Leyster, un brasseur et drapier local. Les détails de sa formation sont incertains, mais certains chercheurs pensent que Leyster a poursuivi une carrière dans la peinture pour aider à subvenir aux besoins de sa famille après la faillite de son père. Elle a peut-être appris la peinture de Frans Pietersz de Grebber, qui dirigeait un atelier respecté à Haarlem dans les années 1620. Pendant ce temps, sa famille a déménagé dans la province d’Utrecht et elle est peut-être entrée en contact avec certains des Caravagistes d’Utrecht.

Sa première œuvre signée connue est datée de 1629. En 1633, elle était membre de la guilde de Haarlem de Saint-Luc et aurait pu être la toute première femme enregistrée par la guilde. Elle s’est spécialisée dans les scènes de genre ressemblant à des portraits, généralement d’un à trois personnages, qui respirent généralement la bonne humeur et sont présentées sur un fond uni. Beaucoup sont des enfants ; d’autres des hommes qui boivent ou joue de la musique. Leyster était particulièrement innovante dans ses scènes de genre domestiques.

about the artwork :
THE LAST DROP

The Last Drop is a c. 1639 oil painting by Judith Leyster in the John G. Johnson collection of the Philadelphia Museum of Art.It was regarded as a work by Frans Hals until 1903, when it was noticed that it is signed ‘JL*’ on the tankard. 

One underlying meaning for this art piece focuses on the loss of self-respect, the dissipated state of drunkenness. Both men appear to be unconcerned about the actions they are committing despite the skeleton standing in their presence. The skeleton’s facial expression and stance show that it is enjoying itself just as much as the drunken men. Skeletons were familiar figures in seventeenth-century art, representing the unavoidable nature of death. 

The figures of the two men appear to be similar to the figures in the scene of the Merry Trio, also painted by Judith Leyster in 1629. The Last Drop represents the later stage of a party after drinking has continued. It is now dark and then men are blinded by the effects of drink. The night scene is represented by the use of the candle between the men and the skeleton. According to Hofrichter, the scene shows a common vanitas theme with an inverted tankard and a smoking pipe to show that the party is over. The skeleton holds up an hourglass to emphasize that time is running out on the party, but also on the lives of those present. 

ABOUT THE ARTIST:
JUDITH LEYSTER

Judith Jans Leyster (also Leijster; baptised July 28, 1609 – February 10, 1660) was a Dutch Golden Age painter. She painted genre works, portraits and still lifes. Although her work was highly regarded by her contemporaries, Leyster and her work became almost forgotten after her death. Her entire oeuvre was attributed to Frans Hals or to her husband, Jan Miense Molenaer, until 1893. It wasn’t until the late 19th century that she was recognized for her artistic abilities.

Leyster was born in Haarlem (Netherlands) the eighth child of Jan Willemsz Leyster, a local brewer and clothmaker. The details of her training are uncertain but some scholars speculate that Leyster pursued a career in painting to help support her family after her father’s bankruptcy. She may have learned painting from Frans Pietersz de Grebber, who was running a respected workshop in Haarlem in the 1620s. During this time her family moved to the province of Utrecht, and she may have come into contact with some of the Utrecht Caravaggisti.

Her first known signed work is dated 1629. By 1633, she was a member of the Haarlem Guild of St. Luke and might have been the very first women registered by the guild. She specialized in portrait-like genre scenes, typically of one to three figures, who generally exude good cheer and are shown against a plain background. Many are children; others men with drink or playing music. Leyster was particularly innovative in her domestic genre scenes.