Elke Desutter

[EN] The disconnection from ‘the body’ as we know it fascinates, attracts and invites you to look closer at my work. Using video, photocollage and installation, I explore the body in all its forms. The body is literally objectified but NOT as a lust-object.

Reinventing the way we look at the body and how it takes shape, I play with the spectator through recognition and abstraction. Using skintones and imperfections of the body as a foundation, the body is then pulled apart from its known form and an image of the body is recreated. Imperfections of the body and the skin are investigated, magnified and combined into a new Body of Bodies.

The body parts I use in my work are collected through anonymous photosessions where the model chooses which part they would like photographed and donated to my archive. This part is very important to me to see how people look at their body and what they want to ‘donate’. People tend to ‘mentally’ give away parts they are ashamed of or proudly donate their most loved part to my archive.

The body respresents EVERYBODY and becomes ONE through my work. Gender, race and age are put in one bundle of bodies. Which parts of the body we see are not always clear. The parts get reinvented. As a spectator you try and figure out which parts you are seeing. We see the body in its purest form. Nude and with all its imperfections. Shown as it is but out of its context. Through this the phenomenon of pareidolia can take place, looking beside the obvious and seeing something that is not there. Our brain is used to recognise things quickly, a basic reflex which protects us from danger and helps us read people’s expressions.

Elke Desutter

Discover her artwork: https://desutterelke.be/

[FR] La déconnexion du « corps » tel que nous le connaissons fascine, attire et invite à regarder mon travail de plus près. En utilisant la vidéo, le photocollage et l’installation, j’explore le corps sous toutes ses formes. Le corps est littéralement objectivé, mais PAS en tant qu’objet de désir.

Réinventant la façon dont nous regardons le corps et dont il prend forme, je joue avec le spectateur par le biais de la reconnaissance et de l’abstraction. En utilisant les teintes de peau et les imperfections du corps comme base, le corps est ensuite séparé de sa forme connue et une image du corps est recréée. Les imperfections du corps et de la peau sont étudiées, agrandies et combinées pour former un nouveau corps de corps.

Les parties du corps que j’utilise dans mon travail sont collectées lors de séances de photos anonymes au cours desquelles le modèle choisit la partie qu’il souhaite voir photographiée et donnée à mes archives. Cette partie est très importante pour moi, car elle me permet de voir comment les gens considèrent leur corps et ce qu’ils veulent « donner ». Les gens ont tendance à donner « mentalement » les parties dont ils ont honte ou à donner fièrement la partie qu’ils aiment le plus à mes archives.
 
Le corps représente TOUT le monde et devient UN à travers mon travail. Le sexe, la race et l’âge sont regroupés en un seul ensemble de corps. Les parties du corps que nous voyons ne sont pas toujours claires. Les parties sont réinventées. En tant que spectateur, vous essayez de comprendre quelles parties vous voyez. Nous voyons le corps dans sa forme la plus pure. Nu et avec toutes ses imperfections. Montré tel qu’il est, mais hors de son contexte. C’est ainsi que peut se produire le phénomène de paréidolie, qui consiste à regarder au-delà de l’évidence et à voir quelque chose qui n’est pas là. Notre cerveau est habitué à reconnaître rapidement les choses, un réflexe de base qui nous protège du danger et nous aide à lire les expressions des gens.
 
Elke Desutter

Découvrez son travail : https://desutterelke.be/